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Des catastrophes... "naturelles" ?

mardi 4 novembre 2014, par Sandrine Esquirol-Paquerot

Un livre, très intéressant, dans le cadre de l’éducation aux risques majeurs, qui apporte un éclairage nouveau sur ce thème, en montrant en quoi les rapports que les sociétés entretiennent avec leur environnement influent sur leur vulnérabilité aux risques naturels : l’action de l’homme transforme des situations de risque naturel (tempêtes, tremblements de terre, tsunamis.) en catastrophes « naturelles » (Katrina, Xynthia, Fukushima.).

Inondations catastrophiques en Europe centrale, cyclones sous les tropiques, séismes et tsunamis en Asie, vagues de froid en Amérique du nord, feux de forêt autour du bassin méditerranéen, accidents industriels, rupture de barrage…. Depuis plusieurs années les désastres alimentent régulièrement la chronique.

A partir de l’exemple de l’année 2013, les auteurs décomptent de 500 à 1000 catastrophes naturelles dans le monde chaque année : fréquence, diversité, intensité. Cependant, par le biais de leur étude, ils nous montrent que c’est un leurre de penser que les catastrophes naturelles sont la seule conséquence des colères de notre planète et que nous n’y pouvons rien .

Certes, tempêtes, tremblements de terre et autres tsunamis sont bien des événements naturels, mais les dégâts considérables que ces événements provoquent sont à mettre au crédit des sociétés humaines… Nous, humains, sommes des fabricants de catastrophes… pour le coup, plus si « naturelles » que ça…

Comment éviter les catastrophes de demain, dans un contexte de changement climatique dont les effets devraient aller dans le sens d’une multiplication de ces événements extrêmes ? L’enjeu est de taille et les choix à opérer engagent la société tout entière, et pas seulement les acteurs politiques.

À travers l’étude de sept cas littoraux et insulaires, les auteurs nous montrent comment se construisent ces systèmes dits "du risque" et la manière dont ils basculent dans la catastrophe.
Du Bangladesh aux États coralliens du Pacifique en passant par Xynthia en Vendée, le cyclone Katrina sur La Nouvelle-Orléans ou Luis à Saint-Martin, les tsunamis de 2004 dans l’océan Indien et de 2011 au Japon, ils s’emploient à dégager, au-delà de leur diversité, les éléments communs à tous ces événements.

Les auteurs :

  • Virginie Duvat, professeure de géographie à l’Université de la Rochelle (Laboratoire LIENSs-CNRS), est membre du GIEC, aussi a-t-elle contribué à son 5ème rapport. Spécialiste des milieux tropicaux, elle étudie la formation et l’évolution des îles et des côtes, leur vulnérabilité face aux risques naturels et les impacts des activités humaines et du changement climatique.
  • Alexandre Magnan, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri, Sciences Po), est spécialiste des questions de vulnérabilité et d’adaptation au changement climatique.

Edition : le Pommier

Collection : Essais et documents

Présentation : Broché, 316 pages (135 x 200 mm)

Pour consulter, le site de l’éditeur, cliquez ici.